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La chambre est simple et propre, les baños (SdB-toilettes) réduits à l’essentiel avec une citerne et un pichet. Il fait toujours très froid car nous sommes en altitude (4000m).
Leur lieu à vivre est réduit : une minuscule pièce à tout faire flanquée d’une cuisine et son âtre ouvert.
La cantuta (Cantuta Buxifolia) est la fleur nationale du Pérou et de la Bolivie. Les arbres font 2 à 3 m de haut. Elle est aussi appelée la fleur de l’Inca.
Amantani, île magnifique mais très pauvre !
Le soir, nous sommes habillés comme les locaux (poncho et bonnet pour les hommes, jupe et manta pour les femmes) et conviés à une petite fête dans la salle communale au sommet de l’île. Un petit orchestre (trois jeunes de l’île en casquettes de rappeur !) joue des airs traditionnels et quelques uns dans le groupe que nous formons se prêtent au jeu des danses plus ou moins endiablées.
Pour nous, ce sera retour rapide a la casa sur les sentiers caillouteux et bien escarpés, à la lampe de poche, sous un ciel magnifiquement étoilé : Marie ne sort pas de son angine carabinée malgré plus d’une semaine d’antibios + cortisone
Oscar et Stéphanie Oscar & nous parlons des conditions de vie sur l’île : du rôle des différentes communautés, des récoltes partagées (pommes de terre, quinoa, maïs, topinambours), de l’adduction d’eau (le gouvernement local ne fait aucun effort pour aider les iliens à disposer d’un réseau fiable d’eau potable), de l’électricité (quelques panneaux solaires alimentent les maisons et les cables électriques que nous apercevons ne sont là que pour le décor puisque le président Fujimori et consorts ont abandonné les choses en route…), de sa future nouvelle maison qu’il est en train de construire (en pierres, l’adobe est trop fragile) quelques mètres plus haut, de l’avenir de ses enfants (et là nous comprenons que lui et sa femme représentent la dernière génération de paysans à vivre sur l’île et que ses enfants iront très vraisemblablement vivre sur la terre ferme).
Elena nous offre le desayuno (déjeuner) : soupe de Quinoa aux carottes, pommes de terre, délicieuse et puis riz, papas et topinambours agrémenté d’une tranche de queso (fromage) mi-fondu; ce repas se répètera le soir pour la cena.
La grand-mère nous convie fortement à admirer son artisanat. Difficile de ne pas acheter quelque chose !
Après les îles Uros et trois heures (le lac Titicaca : 15 fois le lac Léman) d’une si belle traversée, de l’eau étale du lac jaillissent les monts enneigés de la Cordillère des Andes culminant à plus de 6000 m.
Nous arrivons sur l’île d’Amantani où nous sommes accueillis par nos familles d’accueil d’un soir.
En effet, le principe est qu’une famille ilienne accueille un soir un voyageur solitaire ou une famille à la maison. Les familles hôtes sont choisies par rotation, sous la tutelle des chefs de communidades. Nul étranger à l’île qui est accueilli ne sait sur qui ou quoi il va tomber. Pour nous, c’est Oscar, paysan dans la trentaine, sa femme Elena et leurs deux petites filles Linda (2 ans et demi) et Stéphanie (1 an et demi) dans une mesure en adobe à flanc de montagne.