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Ceux et celles qui souhaitent visiter le Machu Picchu, et nous le leur recommandons vivement, ne doivent en aucun cas regarder les images qui suivent pour ne pas déflorer le plaisir de la découverte. Un conseil : réserver tout à l’avance par Internet, arriver à Cuzco la veille au soir de l’excursion, jeter un oeil à la Plaza de Armas, sa cathedrale et son chapelet d’églises, voir le Machu Picchu puis s’en aller bien vite de Cuzco qui en quelques dizaines d’années a vendu son âme au tourisme
Bien sûr, le site de Machu Picchu est un des hauts lieux du tourisme planétaire et bien sûr, si vous saviez comme c’est enfantin, partant de Cuzco, de s’y rendre de bon matin ! Non ! Nous plaisantons : que vous soyiez pauvre ou riche, le Machu Picchu n’est pas aussi facile à atteindre. Pour y aller, il vous faudra, dans cet ordre, d’abord prendre un bus à 5 h du matin qui vous mènera à la gare d’Ollantaytanbo à 90 km de là, puis un train pendant une bonne heure et demi, lequel serpentera dans un canyon étroit jusqu’à la gare d’Aguas Calientes. Vous pensez être arrivé ? Détrompez-vous ! Il déjà 9 h que vous devez monter à bord d’un autre bus, après avoir traversé un gigantesque bazar touristique, et au bout de 45 minutes d’une rude montée à flanc de montagne, vous êtes enfin récompensé : la magie du lieu s’impose ! C’est vrai ce matin comme il y a près de 40 ans, n’est-ce-pas Marie ? A l’époque, peu de touristes, d’authentiques baroudeurs et un petit train des indiens qui suivait la piste de l’Inca…
On a beau avoir vu mille fois cette image, la géographie physique du lieu dépasse les clichés : il y a le sanctuaire inca, certes, mais surtout l’amphithéâtre naturel constitué par les monts environnants, les uns recouverts d’une végétation tropicale, les autres éclatants de blancheur neigeuse. Anecdocte : la plupart des photographies officielles du site ne donnent pas à voir deux éléments essentiels à nos yeux, la rivière qui coule à 1500 m en contrebas et qui encercle le Machu Picchu à son pied d’une part et d’autre part l’observatoire stellaire conçu et construit par les chamans-devins-astronomes incas, lui situé au sommet extrême du Huayna Picchu (jeune montagne) qui domine la cité mise à jour par Hiram Bingham en 1911 (voir son récit, à lire toutefois entre les lignes, Lost Cities Of The Incas, publié pour la première fois en Grande Bretagne, 1952)
Vue générale du site. En 1911, lors de sa nouvelle découverte (il était connu depuis le XVIIIe), la végétation recouvrait tout
Classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, le Machu Picchu connait des phases de restauration relativement importantes depuis la fin des années 1980. Les autorités culturelles à la fois péruviennes et internationales s’accordent pour dire qu’il est urgent de limiter le nombre quotidien de visiteurs, car, outre les phénomènes naturels, la dégradation est bien réelle due à l’augmentation touristique, augmentation qui va croissant depuis le tournant de l’an 2000 et l’ouverture de la nouvelle gare ferroviaire d’Aguas Calientes qu’accompagne désormais la pléthore hôtelière.
Exemples d’ouvertures
Vu d’un satellite, le site du Machu Picchu présente la forme géométrique de l’oiseau emblème des Andes, le condor. Ce n’est pas le fruit du hasard, les Incas liaient spiritualité et esprit scientifique poussé.
Ci-dessus : passage secret symbolisant les entrailles de l’oiseau fétiche
Pour l’arrosage des terres agricoles en terrasse, les habitants du site n’allaient pas puiser l’eau à la rivière ! Mais ils avaient élaboré un ingénieux système d’irriguation qui permettait à l’eau produite par la fonte des neiges de circuler rapidement dans des canaux creusés à même la roche sur l’entièreté des parcelles cultivables