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De Cuzco, nous prenons un bus en direction de Lima. Grand confort VIP, une fois n’est pas coutume, pour traverser la cordillère des Andes et redescendre sur l’autre versant, la côte Pacifique
Réveil à 7 h sur la route panaméricaine qui relie Vancouver à Ushuaïa, altitude ZERO après 6 semaines entre 4 et 6000 mètres
Après 21 h de bus, nous arrivons enfin à Lima-mégalopole, à l’hôtel Balcon Dorado, édifice construit dans les années 1920 par les ateliers Gustave Eiffel. Cet hôtel – galerie d’art – premier prix mais au centre ville, à deux pas de la plaza Mayor, offre un confort rudimentaire, très années 50, pour les quelques heures à passer avant de prendre l’avion.
Nous sommes les seuls clients perdus dans les étages de cette ancienne banque au mobilier hétéroclite et d’un goût incertain. Il fait froid, la connexion wifi est des plus improbables.
L’œil écoute…
Somnanbule, j’erre dans les couloirs qui laissent s’échapper les paroles confuses de mille fantômes
P’tit déj Grand siècle (no comment)
P’tit déj Grand siècle (no comment)
Nous sortons filer les heures, car Lima, mégalopole d’aujourd’hui, 9 millions d’habitants, offre un intérêt architectural et au-delà culturel très limité, ayant connu plusieurs séismes qui ont tout détruit dans le centro historique
Au bar de cet autre hôtel, nous commandons deux pisco (eau-de-vie de raisin et boisson nationale du Pérou à base, notamment, de cépage Moscatel Rosada. À l’origine, en langue quechua, on appelait pisqu les oiseaux qui abondent dans la zone des vallées de Pisco et Nazca) Piscos d’avant…
…et piscos d’après !
Le ciel plombé sur la place centrale
Une brume épaisse enveloppe tout sur son passage. Il va, il doit se passer quelque chose…
Plaza Mayor, au cœur historique de la ville, à deux rues de notre hôtel. Nous avons repéré un restaurant qui propose du cebiche mixto (poisson cru mariné dans du citron avec des oignons) et du caldo de gallina (poule au pot) pour nous réchauffer.
C’est avec attention que nous prenons connaissance du plan local d’évacuation en cas de séisme, affiché un peu partout sur les murs urbains
Un hymne au baroque
Les rues de plus en plus désertées
Sept heures. La télévision annonce une paro de transportes publicos ! C’est bien notre veine ! Une grève de plus ! Bon, il y a sans doute toujours quelque chose à faire en matière sociale pour améliorer les conditions de la vie…
Les rues sont progressivement (progrès ?!?) barrées par l’autorité publique. Film tant de fois visionné dans le film
Demain, prenons l’avion pour Paris via Madrid. En quarante ans, beaucoup a changé, ici comme sans doute ailleurs. Demeure, pour nous, de l’Atlantique au Pacifique – leurs paysages évocateurs – et c’est l’essentiel, nous le vérifions une fois encore, l’idée très concrète d’une grande route ouverte à tous les possibles…